La prise en charge des massages par les assurances complémentaires (et les labels de qualité).
Vous les avez sûrement déjà croisés dans votre cabinet de massage préféré, sur une carte de visite ou au détour d’un site internet… Les sigles ASCA et RME sont très répandus dans le monde des thérapies complémentaires!
Dans cet article, je vous explique en quelques mots ce que désignent ces abréviations (et en quoi cela peut avoir de l’intérêt pour vous) !
En Suisse, il y a une séparation stricte entre les soins médicaux et les soins complémentaires.
Les massages (tout comme l’ostéopathie, la naturopathie ou encore le shiatsu) font partie de la deuxième catégorie.
Par leur contribution au bien-être de la patientèle, ces approches font partie intégrante du système de santé, mais elles ne constituent pas des prestations médicales.
Pour cette raison, leurs coûts ne sont pas couverts par l’assurance maladie de base.
Afin de remédier à cela, les compagnies d’assurance proposent à leur clientèle de compléter leur couverture médicale basique (obligatoire) par des produits dits « complémentaires » (volontaire).
Ces assurances complémentaires privées peuvent être souscrites par tout un chacun et personnalisées en fonction des besoins propres à l’assuré-e.
Elles peuvent par exemple apporter un plus grand confort en cas de prise en charge médicale (hospitalisation en division semi-privée, soins ambulatoires) ou couvrir des services paramédicaux (soins dentaires, médecines dites alternatives).
Afin de décider quelles prestations de médecine complémentaire seront remboursées dans le cadre d’une assurance complémentaire privée, les assureurs s’appuient sur des labels de qualité décernés par des institutions chargées d’évaluer le niveau de formation et l’expérience des thérapeutes.
Ils sont établis en collaboration avec les assureurs, les organisations spécialisées, les associations professionnelles, les institutions et les prestataires d’enseignement public. Ils contribuent à la protection des patients et des patientes en renforçant la sécurité et l'orientation dans le domaine de la santé.
Concrètement, ils garantissent que les thérapeutes ont achevé un cursus de médecine académique en plus de leur approche spécifique, affichent une expérience avérée, suivent un programme de formation continue et souscrivent à un code déontologique.
En Suisse romande, la reconnaissance ASCA (décernée par la fondation suisse pour les médecines complémentaires ASCA) et la certification RME (octroyée par le Registre de Médecine Empirique) constituent les deux principaux labels de qualité.
Les compagnies d'assurance fixent elles-mêmes les prestations qu'elles remboursent, ainsi que les thérapeutes qu'elles reconnaissent. Certaines assurances ne remboursent que des soins effectués par thérapeutes reconnus par l'ASCA, d’autres uniquement des thérapeutes certifiés par le RME, et certaines assurances remboursent les thérapeutes certifiés ASCA et RME.
En tant que patient-e :
Si votre assurance couvre les médecines complémentaires, vous avez tout intérêt à savoir quel réseau de thérapeute elle reconnait et choisir un thérapeute agréé auprès de cet organismes. Vous recevrez ainsi, après chaque soin, un justificatif de remboursement qui permettra une prise en charge d’une partie des coûts par votre assurance.
Si vous ne disposez pas d’une assurance complémentaire mais que vous avez fréquemment recours aux thérapies complémentaires, vous avez tout intérêt à contacter votre assureur pour qu’il vous présente les contrats qu’il propose.
Dans les deux cas, voici comment vérifier (avant de réserver un massage) si vous êtes éligible à un remboursement !
Vous trouverez ici la liste complète et mise à jour des assurances complémentaires qui reconnaissent les soins pour lesquels je suis agréé.
Chaque semaine (ou presque), je publie un nouvel article sur l’univers du massage et du bien-être, l’actualité du cabinet et les choses qui me tiennent à coeur !
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